Washington,
de notre correspondant Le coup de filet lancé la semaine dernière par le FBI, qui a abouti à l'arrestation d'une douzaine de personnes pour trafic de pornographie enfantine sur l'Internet le «réseau des réseaux» informatique a relancé les débats, perpétuels et liés, autour du respect de la vie privée dans l'univers électronique et de la moralité des échanges sur le Net. Agissant sur plainte d'un client du service commercial America Online qui avait reçu, sans doute par erreur, une photo pédophile dans sa boîte à lettres électronique, les policiers américains ont lancé une vaste opération clandestine visant à piéger les amateurs éventuels de pornographie enfantine, ou les adultes qui fréquentent les innombrables «salles de discussion» électroniques pour tenter d'y séduire des enfants. Dans un cas, les policiers, se faisant passer pour une fille de 14 ans, ont fixé rendez-vous à un avocat de Washington dans une des galeries commerciales de la ville et l'ont cueilli au lieu et à l'heure fixés.
L'affaire où certains soupçonnent déjà un piège contestable de la police américaine et une histoire délibérément montée en épingle pour faire un exemple et refroidir quelques ardeurs du Net jette une lumière plus intense sur les tentatives politiques de lutter contre la pornographie électronique. Mais, dans l'affrontement qui oppose de longue date les quelques responsables politiques qui veulent légiférer sur la question et les associations de défense de «l'esprit Int