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Libération

Paris cherche ses pilotes vers Pale

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publié le 23 septembre 1995 à 8h45

La Défense les croit aux mains de Radovan Karadzic.

Les grandes manoeuvres pour retrouver le pilote et le navigateur du Mirage 2000 K2 abattu le 30 août au-dessus de Pale se poursuivent, sans succès pour l'instant. Comme nous l'avions déjà indiqué (voir Libération du 13 septembre), des opérations de secours ont été menées par des forces spéciales de l'Otan, dont des SEALs de l'US Navy et des commandos du COS (Commandement des opérations spéciales) français, mais sans succès, autour des zones d'émission des balises de détresse. Les deux officiers de l'escadron 3/2 Champagne basé à Nancy, le lieutenant-colonel G., 38 ans, pilote, et le capitaine S., navigateur, seraient vivants. Telle est la conviction affichée à plusieurs reprises par le ministre de la Défense Charles Millon, qui n'a pourtant pu faire état d'aucune certitude précise.

Les rumeurs les plus folles continuent de courir, dont une faisait porter la responsabilité de la détention des deux Français sur Arkan, le plus imprévisible des chefs de milices serbo-bosniaques. De très bonne source, on indique à Paris que «ce n'est pas l'hypothèse» des militaires français, qui privilégient désormais l'éventualité d'une capture par les forces serbes loyales à Radovan Karadzic (le chef des Serbes de Bosnie). Seule assurance, hier au ministère de la Défense, on indiquait: «Nous avons la certitude qu'il y a quelques heures, ils étaient vivants.» Cette conviction ne se base en réalité que sur des contacts indirects, aucun intermédia