Les ministres des Affaires étrangères de Bosnie-Herzégovine, Croatie
et de République fédérale de Yougoslavie sont tombés d'accord hier à New York sur un document définissant des arrangements constitutionnels en Bosnie. Rayonnant, le président américain Bill Clinton a été le premier à annoncer officiellement cet accord, qui, selon lui, constitue «une nouvelle étape positive» vers la paix en Bosnie après trois ans et demi de guerre. Le président américain a expliqué que le document prévoit notamment la constitution d'une «présidence nationale, d'un Parlement, d'une Cour constitutionnelle et des élections libres et démocratiques sous supervision internationale» ainsi qu'«un gouvernement central responsable de la conduite de la politique étrangère et d'autres fonctions clés qui sont toujours en discussion». Prudent, le président Bill Clinton a cependant souligné que le succès de l'accord n'était pas «garanti» et que de «nombreux obstacles difficiles» subsistaient. Il a enfin rappelé que les Etats-Unis sont «fermement opposés à la partition de la Bosnie». Le médiateur américain Richard Holbrooke a de son côté souligné que la question des élections avait été «la plus difficile».
Cette deuxième ronde de négociations s'était ouverte dans un climat tendu. A Genève, le 8 septembre dernier, le Bosniaque Muhamed Sacirbey, le Serbe Milan Milutinovic et le Croate Mate Granic, dûment chapeautés par Richard Holbrooke et le Groupe de contact sur la Bosnie (Allemagne, Etats-Unis, France, Grand