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Libération
Portrait

Dimitra Papandréou ou les malheurs d'une soudaine vertu. L'épouse du Premier ministre est la cible de la presse.

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publié le 28 septembre 1995 à 7h55

Athènes, correspondance

De la pieuse orthodoxe agenouillée devant une icône de la Vierge lors d'un pèlerinage en août dernier, à la plantureuse blonde à demi nue dont le journal populiste Avriani publie désormais chaque jour les photos à la une, l'image de Dimitra Liani, l'épouse du Premier ministre grec, Andréas Papandréou, s'est sérieusement dégradée.

L'offensive médiatique contre Mme Papandréou, accusée d'exercer une influence excessive sur son vieux mari, s'est intensifiée depuis qu'elle a laissé entendre qu'elle briguerait un siège de député lors des prochaines élections, en 1997. Fille de sous-officier, ancienne hôtesse de l'air d'Olympic Airways, Dimitra, aujourd'hui âgée de 41 ans, fait son apparition sur la scène publique grecque, en 1988, en tant que maîtresse officielle de Papandréou, alors marié à une Américaine et père de trois enfants. Affichée à l'occasion de l'hospitalisation à Londres du leader socialiste grec pour un triple pontage coronarien, cette liaison vient s'ajouter à un scandale politico-financier qui précipite la fin de huit ans de pouvoir socialiste. La presse de toutes tendances politiques se déchaîne à l'époque contre Papandréou, renvoyé pour corruption devant une cour spéciale après avoir dû céder le pouvoir aux conservateurs. Dimitra, «propulsée de nulle part aux plus hautes sphères», n'est pas épargnée.

Les photos de la jeune femme nue, images de son passé tumultueux, les mêmes que le journal Avriani fait reparaître aujourd'hui, s'étalent alors