Lisbonne, envoyée spéciale
Antonio Guterres, 46 ans, secrétaire général du Parti socialiste (PS), ou Fernando Nogueira, 45 ans, président du Parti social-démocrate (PSD)? L'un de ces deux hommes a toutes les chances de devenir le futur Premier ministre portugais au lendemain des législatives de dimanche.
Les derniers jours de la campagne ont plongé le pays dans une ambiance fiévreuse et festive que ne justifient pas les programmes, somme toute assez classiques, sinon similaires, des deux grands partis qui se disputent les voix de près de 9 millions d'électeurs. Les candidats, noyés dans les flonflons des caravanes électorales, ont délivré les messages les plus rassurants qui soient. Nogueira se présente comme «un homme de confiance», le continuateur de la politique menée depuis dix ans par le Premier ministre Anibal Cavaco Silva qui ne se représente pas. Pour appuyer ce discours, les ministres de l'ancien gouvernement et les membres les plus influents du PSD n'ont pas ménagé leur peine et inauguré force tronçons d'autoroutes, ponts et hôpitaux, symboles d'un Portugal en pleine modernisation. Le PS qui met l'accent sur la solidarité nationale, avec la création d'un revenu minimum d'insertion, a délivré un message tout aussi tiède, s'efforçant de convaincre les électeurs des bienfaits d'un changement de gouvernement sans changement de cap.
La similarité des discours est une conséquence d'un choix commun: la priorité à l'adhésion à l'Union économique et monétaire européenne en