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O.J. Simpson, un procès en noir et blancLe jury va se prononcer sur la culpabilité de l'ex-star du foot américain.

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publié le 30 septembre 1995 à 7h53

Washington,

de notre correspondant Après un an de procédure judiciaire et neuf mois passés dans l'isolement absolu, les douze jurés du procès d'O.J. Simpson, l'ancienne star du football américain accusé d'avoir assassiné sa femme et l'un des amis de celle-ci, devaient enfin entrer, vendredi soir, dans la phase cruciale de «l'affaire du siècle»: celle de leurs délibérations, d'où doit sortir une décision anonyme en faveur de la condamnation ou de l'acquittement de Simpson.

La dernière semaine du procès, dans la salle d'audience de Los Angeles qui a été le théâtre de ce grand spectacle judiciaire depuis septembre 1994, a été consacrée aux réquisitoires et aux plaidoiries finales. Et, conformément aux règles de la procédure judiciaire américaine, c'est l'accusation qui a eu le dernier mot, hier, pour la phase dite de «réfutation» des arguments de la défense. Et, dans ce procès à la dimension raciale constamment et parfois dramatiquement présente, c'est à Christopher Darden, le seul membre noir de l'équipe des procureurs, qu'est revenu le soin de s'adresser aux jurés pour leur demander une fois de plus de mettre de côté toute considération raciale. La majorité du jury est noire, comme O.J. Simpson. La victime, Nicole Brown, et celui qui fut égorgé en même temps qu'elle, ce soir de juin 1994 sur les marches d'un petit immeuble de la banlieue de Brentwood, Ron Goldman, étaient blancs.

Cette semaine, le but essentiel de l'accusation était de rappeler au jury l'avalanche des indices ou