Les communistes ont remporté 80% des sièges au Parlement de

Volgograd dimanche. Et, à deux mois des législatives russes, le 17 décembre, ce scrutin local confirme la montée en puissance des «rouges». Les sondages accordent 14% des voix au Parti communiste de Guennadi Ziouganov, héritier du PC soviétique dissous en 1991. Son parti est d'ailleurs le seul, pour le moment, à avoir réuni les 200.000 signatures nécessaires pour s'engager officiellement dans la bataille des législatives. Déçu par la politique de Eltsine, de plus en plus de Russes s'identifient au programme des communistes qui promettent le rétablissement de l'URSS et une amélioration des conditions de vie. Des slogans qui n'ont pas manqué d'attirer les électeurs de cette ville de plus d'un million d'habitants. Autrefois modèle de l'industrialisation stalinienne, Volgograd (ex-Stalingrad) est en pleine crise. La grande usine des tracteurs, fleuron de la propagande soviétique, est au bord de la faillite. Ce scrutin marque aussi une nouvelle défaite pour la coalition gouvernementale «Notre maison, la Russie» qui espérait s'appuyer sur les pouvoirs locaux. Le maire sortant, Iouri Tchekhov, qui a quitté la coalition gouvernementale, a été réélu comme candidat indépendant. En août déjà, «Notre maison, la Russie» avait été battue à Iékatérinbourg, dans l'Oural. Pavel Gratchev, le ministre de la Défense, qui a invité les militaires à s'investir en politique, a lui aussi essuyé une veste. Tous les candidats militaires ont é