Washington,
de notre correspondant Quelques heures après avoir annulé in extremis l'interview qu'il avait prévu d'accorder, mercredi soir, à la chaîne de télévision NBC, O.J. Simpson, l'ancien footballeur américain acquitté la semaine dernière du meurtre de sa femme, a téléphoné à un reporter du service télévision du New York Times, pour essayer d'expliquer les raisons de sa décision, qualifiée unanimement par les spécialistes de «désastre», en terme de relations publiques. Au cours de cette discussion de trois quarts d'heure, dont le journal reproduisait hier la substance, Simpson se contente de réaffirmer son innocence, et explique que ses avocats lui ont fortement déconseillé de se prêter à l'interview à NBC, à laquelle il avait donné son accord en début de semaine.
La raison principale de l'annulation de dernière minute de l'interview télévisée tient dans le fait qu'O.J. Simpson, même acquitté par le jury pénal, n'est pas sorti d'affaire sur le plan juridique: plusieurs procès civils lui ont été intentés par les familles des deux victimes du double meurtre du 12 juin 1994, son ancienne femme, Nicole Brown, et un ami de celle-ci, Ron Goldman. Or, les tribunaux civils ne seront pas tenus par les résultats du procès pénal qui vient d'avoir lieu, tenant l'Amérique en haleine pendant plus d'un an. Pire encore du point de vue de Simpson , son éventuelle responsabilité (qui ne peut avoir au civil que des conséquences financières, par les millions de dommages-intérêts qu'il se