Boris Razoumov, porte-parole de l'Agence cosmique russe, réaffirme la supériorité du programme spatial russe. Pourtant, jeudi, un officiel avait annoncé que l'équipage de la station spatiale orbitale MIR, composé de deux Russes et d'un Allemand, devra peut-être prolonger d'un mois et demi son séjour dans l'espace. La fusée Soyouz-U2 chargée de récupérer les cosmonautes ne serait pas au point en raison de retards de financement. Youri Guidzenko, Sergueï Avdeïev et Thomas Reiter sont en orbite depuis le 3 septembre et devaient être relayés par une nouvelle équipe à la mi-janvier.

Pour quelles raisons le séjour des trois cosmonautes sera-t-il prolongé?

Contrairement aux affirmations récentes, nous pouvons récupérer l'équipage à n'importe quel moment. La fusée est prête, il n'y aucun obstacle technique. Mais nous envisageons effectivement de retarder leur retour pour des raisons à la fois économiques et scientifiques. Le rapatriement dès maintenant représenterait une dépense importante qui risque de peser lourd sur le programme spatial de l'année prochaine. Prolonger la durée du vol permettra d'effectuer tout de suite des expériences supplémentaires, ce qui coûte moins cher. Mais ce n'est pas une décision que la Russie prendra seule. Nous en discutons avec l'Agence spatiale européenne (ESA), qui finance une partie du programme. Et, mercredi prochain, nous engagerons des négociations salariales avec l'équipage.

Les conditions de sécurité sont-elles remplies pour prolonger la durée