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Libération

La force d'interposition préoccupe WashingtonClinton doit convaincre le Kremlin d'envoyer des troupes sous la bannière de l'Otan.

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publié le 19 octobre 1995 à 9h43

Washington,

de notre correspondant Dans la marche déterminée qu'elle mène sur la voie d'un plan de paix en Bosnie, l'administration américaine a au moins résolu un des problèmes ­ certes purement géographique ­ qui piègent encore le terrain: celui du choix du lieu où se tiendront, à partir du 31 octobre prochain, les négociations entre les trois présidents des pays du conflit: le Bosniaque Alija Izetbegovic, le Croate Franjo Tudjman et le Serbe Slobodan Milosevic. Les trois se réuniront sur une base aérienne américaine proche de la ville de Dayton, dans l'Ohio, qui présente, selon le secrétaire d'Etat américain, Warren Christopher, «une série de qualités optimales» pour travailler et, surtout, qui «fournit la confidentialité que nous pensons nécessaire à une négociation réussie». L'administration américaine n'a pas caché que l'accès de la presse et des médias sera des plus limité, pour ne pas dire quasiment interdit, et les points de presse auront lieu à Washington, à une heure d'avion de là. L'idée américaine depuis l'origine est d'éviter de créer un «cirque» médiatique dont la logique autonome pourrait influencer en retour les négociateurs. Chacun des présidents sera logé dans une des demeures prévues pour un général de l'armée américaine ­ il y en a trois, ce qui tombe bien ­ sur la base aérienne Wright-Patterson.

Mais les préoccupations de Washington sont tournées ces jours-ci non vers la conférence de paix elle-même, mais vers l'application ultérieure du plan de paix qui