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Libération

Les non-alignés pourraient condamner l'embargo américain contre Cuba

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publié le 19 octobre 1995 à 9h08

Le ministre argentin des Affaires étrangères, Guido Di Tella, avait

été catégorique dimanche soir: les 21 chefs d'Etat ou de gouvernement, réunis à Bariloche pour le 5e Sommet ibéro-américain, allaient appeler les Etats-Unis à mettre un terme à l'embargo qu'ils imposent à Cuba depuis 1962. Pourtant, le communiqué final, publié mardi, n'a abordé la question qu'en termes très généraux, les Etats latinos-américains, l'Espagne et le Portugal se contentant de déplorer les «mesures unilatérales portant atteinte au commerce international». Un voeu pieux déjà exprimé lors du précédent sommet de Carthagène (Colombie) en 1994.

Ce fut une relative déconvenue pour Fidel Castro, présent dans la station de ski argentine. De source diplomatique, c'est pourtant le Lider Maximo qui aurait insisté pour qu'on en reste là, de peur qu'une condamnation de l'embargo s'accompagne d'objurgations pressantes de ses pairs pour qu'il démocratise son régime. Il paraissait hier en mesure d'obtenir beaucoup plus de satisfaction du sommet des pays non-alignés, qu'il a rejoint mardi soir à Carthagène (Colombie). Le projet de document final, qui doit être ratifié par les 52 chefs d'Etat et de gouvernement présents, condamne en effet le blocus en termes très fermes, déclarant «les restrictions économiques financières et commerciales, unilatérales et contraires à la loi internationale». Les non-alignés demanderont également aux Etats-Unis «de régler ses différends avec Cuba par la négociation sur la base de l'éga