Madrid,
de notre correspondant La chambre des députés espagnole devrait répondre favorablement, d'ici début décembre, à la demande de levée de l'immunité parlementaire de l'ex-ministre de l'Intérieur José Barrionuevo, formulée par le Tribunal suprême, chargé du dossier GAL. L'opposition au grand complet s'est prononcée pour, et de toute façon les socialistes ne disposent que d'une majorité relative. Pour le Parti populaire, principale force d'opposition de droite, la demande de levée de l'immunité de l'ancien ministre, aujourd'hui toujours député, «aggrave encore plus la situation politique. C'est un coup très dur pour Felipe Gonzalez». Le président du gouvernement a pris la défense de José Barrionuevo, en rappelant justement que celui-ci «n'était encore accusé de rien».
Vendredi, le juge d'instruction du Tribunal suprême, Edouardo Moner, inculpait l'ex-ministre et demandait la levée de son immunité afin de pouvoir l'interroger sur son implication présumée dans l'organisation du Groupe antiterroriste de libération, instrument d'une «guerre sale» contre les séparatistes basques, dans les années 1983 à 1987, à l'époque où il était ministre. Selon Julian Sancristobal, préfet de Biscaye en 1983 aujourd'hui mis en accusation, c'est José Barrionuevo en personne qui aurait donné l'ordre d'enlever, en décembre de cette année-là, le dirigeant de l'ETA, Mikel Lujua. Les mercenaires engagés pour l'occasion devaient se tromper de cible et kidnapper l'entrepreneur Segundo Marey, totale