New York,
de notre envoyé spécial Bill Clinton et Boris Eltsine ont feint hier d'avoir effectué un grand pas concernant leurs différends actuels sur le rôle de l'OTAN en Bosnie: ils ont affirmé qu'ils s'étaient mis d'accord sur le principe de la future participation de troupes russes à l'application d'un éventuel accord de paix. Mais les deux présidents ont aussi confirmé implicitement qu'ils n'avaient fait aucun progrès sur la question, en indiquant qu'il revenait désormais à leurs ministres respectifs de la Défense, Pavel Gratchev et William Perry, de travailler aux détails -à savoir le problème principal, qui est de savoir si la Russie acceptera de voir ses troupes participer à une mission de l'OTAN, ou si les Etats-Unis trouveront ou accepteront une formule pour épargner à Eltsine l'embarras d'avoir à placer ses soldats sous le commandement de l'Alliance atlantique.
Animé par une vivace truculence qui ne devait visiblement pas tout au grand air pur de la banlieue de New York, Eltsine, en tout cas, a rendu compte hier avec un enthousiasme certain de sa rencontre avec Bill Clinton en affirmant, avec un air farouche pour les journalistes qui auraient osé en douter, que le partenariat entre la Russie et les Etats-Unis était bâti «pour un siècle», pas «pour un an ou deux». La conférence de presse commune des deux présidents, après leur rencontre et un déjeuner à Hyde Park, lieu de sépulture de Franklin Delano Roosevelt, avait tout du numéro de duettistes qui se connaissent et r