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Libération

Vent de fraîcheur sur la rencontre sino-américaineLe président Jiang Zemin a dénoncé les ingérences étrangères sur les droits de l'homme et Taiwan.

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publié le 26 octobre 1995 à 8h57

New York, envoyé spécial

Même après la rencontre bilatérale, mardi à New York, entre Bill Clinton et le président chinois Jiang Zemin, il faudra sans doute plus qu'un communiqué officiel pour convaincre les opinions américaine et mondiale que tout va pour le mieux entre la Chine et les Etats-Unis. Les deux hommes ne se sont prêtés à aucune déclaration ou conférence de presse commune. Mais le porte-parole de la Maison Blanche, Michael McCurry, a indiqué que Clinton avait qualifié sa rencontre de «très bonne, très positive, la meilleure des trois» qu'il a eues avec son homologue chinois. Une quatrième est déjà prévue pour le mois prochain au Japon, à l'occasion du sommet des pays de l'Asie-Pacifique.

Mais la question des droits de l'homme continue d'empoisonner l'atmosphère alors même que le président américain a tout fait pour en minimiser l'importance dans les relations bilatérales. Contrairement à la position en flèche qu'il avait adoptée pendant sa campagne de 1992 et durant la première année de son mandat, Clinton a formellement décidé de dissocier la question des libertés politiques et des droits de l'homme en Chine des questions économiques et commerciales. Mais à New York, c'est Jiang qui a pris l'initiative sur ce sujet, embarrassant les Américains qui auraient sans doute préféré n'évoquer la question qu'en mode mineur. A la tribune de l'ONU, dès mardi, le président chinois a commencé par dénoncer urbi et orbi «certaines grandes puissances qui souvent, sous prétexte de