Moscou, de notre correspondant Boris Eltsine se remet. Son entourage se ressaisit. Oublié, le flottement de la veille, confinant à la panique, lorsque le chef de l'Etat avait été hospitalisé d'urgence pour un réveil de son ischémie du myocarde. Hier matin, conseillers et cercles gouvernementaux cherchaient à faire bonne figure, momentanément rassurés sur la santé de leur patron, mais inquiets des risques de déstabilisation que pourrait provoquer une impression de vacance du pouvoir. La journée s'est donc ouverte sur la publication d'un bilan médical apaisant. «Le Président a passé une nuit calme, sa tension artérielle est normale et il n'a pas de fièvre», a assuré son porte-parole, Sergueï Medvedev. Eltsine restera toutefois «sous contrôle strict des médecins jusqu'à la fin novembre et pourrait être transféré dans les jours à venir dans la maison de repos de Barvikha».
L'emphase a volontairement été mise sur le fait «qu'il n'a, à aucun moment, été question d'un transfert des pouvoirs au Premier ministre», Viktor Tchernomyrdine, ainsi que le prévoit l'article 92 de la Constitution en cas «d'incapacité prolongée du chef de l'Etat pour des raisons de santé». Pour faire bonne mesure, Sergueï Medvedev a insisté sur le fait que «le bouton nucléaire est avec le Président» jusque dans sa chambre d'hôpital, où «toutes les informations nécessaires à la conduite des affaires de l'Etat lui sont envoyées». Reste que cette alerte cardiaque, la seconde en trois mois, a irrémédiablement intr