Washington,
de notre correspondant La crise politico-budgétaire américaine a déjà ses premières conséquences internationales, avec l'annulation du voyage que devait effectuer Bill Clinton au Japon cette semaine, à l'occasion d'un «sommet» des pays de la zone Asie-Pacifique où les États-Unis seront finalement représentés par le vice-président Al Gore (lire ci-contre). Mais ce n'est assurément pas cet aspect de la crise qui retient l'attention de l'opinion américaine, pas plus que celle-ci ne s'émeut de l'éventuelle mise en «défaut» des Éta ts-Unis sur les marchés financiers internationaux: le secrétaire au Trésor Robert Rubin vient d'annoncer qu'il avait suffisamment de moyens à sa disposition pour tenir jusqu'à la fin décembre, malgré l'impossibilité légale d'emprunter qui lui est imposée par le non-relèvement du plafond de la dette.
Jusqu'à présent, la conséquence concrète la plus visible du blocage budgétaire est la suspension, depuis mardi, de tous les services «non essentiels» de l'État. Mais même cet aspect-là des choses pourrait avoir des conséquences limitées si, comme ils l'ont indiqué, les républicains votent plusieurs textes distincts pour permettre au moins aux services comme le département d'État ou le services des passeports de reprendre leurs opérations courantes. Encore faudrait-il que ces textes d'urgence ne soient assortis d'aucune des conditions qui ont conduit Clinton à opposer, en début de semaine, son veto présidentiel à deux textes similaires et à précipi