Le chef du Bloc québécois (opposition séparatiste à la Chambre des

communes à Ottawa), Lucien Bouchard, a annoncé mardi sa décision de briguer la succession du Premier ministre québécois Jacques Parizeau, qui, au surlendemain de l'échec du référendum sur la souveraineté de la province francophone du Canada, il y a trois semaines, avait fait part de sa prochaine démission.

Avocat de formation, ancien ambassadeur du Canada à Paris, ancien ministre dans le gouvernement canadien (conservateur) de Brian Mulroney, Lucien Bouchard, 57 ans, a du même souffle fixé au-delà de dix-huit mois la prochaine échéance référendaire québécoise.

«Le match nul du 30 octobre dernier (où le non ne l'a emporté qu'avec 50,6% des voix) reporte à un autre rendez-vous référendaire», a souligné Lucien Bouchard avant d'indiquer qu'il ne saurait y avoir de nouvelle consultation sur la souveraineté du Québec sans élections générales préalables, et qu'il attendrait les pourparlers constitutionnels canadiens prévus pour avril 1997 avant d'inviter les Québécois à se prononcer encore une fois sur leur avenir. «Une fois que le partenaire (le Canada) sera allé au bout de son impuissance», les choses seront encore plus claires, a-t-il insisté.

Dans l'intervalle, Lucien Bouchard, devenu Premier ministre québécois, s'emploierait à redresser les finances publiques. Si les autres candidats potentiels à la succession de Jacques Parizeau ont décidé d'accueillir Lucien Bouchard à bras ouverts, quelques dissidences se sont t