Genève
de notre correspondant Dix ans après l'explosion d'un réacteur de la centrale nucléaire de Tchernobyl en Ukraine, en 1986, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le canton de Genève ont invité 600 experts originaires de 59 pays pour faire le point et tirer les enseignements du premier rapport du programme international sur les effets sanitaires de l'accident (Ipheca).
Il en ressort que le cancer de la thyroïde chez l'enfant est la principale conséquence de la catastrophe. Après avoir étudié 50.000 enfants nés entre 1971 et 1987, il s'avère que l'incidence annuelle du cancer de la thyroïde en Biélorussie est passé de 1 à 36 cas par million d'enfants.
Plus de la moitié de ces cancers ont été dépistés dans la province de Gomel, située immédiatement au nord de Tchernobyl sur le trajet du nuage radioactif initial, avec un risque 100 fois supérieur aux taux antérieurs à l'accident.
En Ukraine, la probabilité pour un enfant d'être atteint d'un cancer de la thyroïde a été multipliée par 8 depuis l'accident.
En tout, les experts ont décelé 565 cas de cancer de la thyroïde chez des enfants en Biélorussie (333 cas), en Ukraine (208 cas) et en Russie (24 cas).
Certains indices ont conduit à penser qu'un petit groupe d'enfants exposés aux rayonnements in utero souffraient d'arriération mentale et d'anomalies du comportement et des émotions.
En revanche, il n'a pas été constaté d'augmentation significative de l'incidence de la leucémie ou d'autres maladies du sang. Ce qui s'explique