Barcelone,
envoyés spéciaux Avec plus de deux heures de retard sur l'horaire prévu, le «partenariat euro-méditerranéen» a vu le jour, hier peu avant 15 heures, avec l'adoption d'une déclaration finale par les ministres des Affaires étrangères des 27 pays présents à la Conférence de Barcelone (les Quinze de l'Union européenne et leurs douze partenaires du sud et de l'est de la Méditerranée). Mais ce sommet «historique» aura aussi montré les limites de l'ambition européenne d'établir avec le Proche-Orient et l'Afrique du Nord une coopération d'un type nouveau, qui ne soit pas qu'économique. Si l'Europe ne pensait certes pas concurrencer le leadership américain dans la conduite de l'actuel processus de paix entre Israël et ses voisins arabes, il lui reste encore à démontrer qu'elle pourra jouer un rôle plus valorisant que celui de tiroir-caisse.
Les thèmes ultra-sensibles du terrorisme et du désarmement, inclus dans le volet politique de la déclaration finale, ont menacé jusqu'au bout de faire capoter le bel édifice de cette «Méditerranée nouvelle» dont le ministre français Hervé de Charette a salué la «pose de la première pierre» à Barcelone. A vouloir «donner une forte impulsion à la cause de la paix dans l'espace méditerranéen», selon les mots prononcés en clôture par l'actuel président de l'Union européenne, Felipe Gonzalez, les Quinze ne pouvaient pas manquer de trébucher sur le fait qu'Israël et la Syrie sont encore officiellement en état de guerre. L'Etat hébreu refusait d