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Libération

La France réintègre une structure militaire de l'Alliance atlantique Le chef d'état-major des armées françaises ou son représentant assistera aux réunions du comité militaire.

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publié le 6 décembre 1995 à 11h39

La France a fait un nouveau pas pour franchir le mince fossé qui la

sépare encore d'une réintégration pleine et entière dans l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord, que le général de Gaulle avait choisi de quitter en 1966. Structure militaire intégrée de l'Alliance atlantique, l'Otan va désormais gérer sur le terrain bosniaque l'Implementation Force (I-FOR) de 60.000 hommes, chargée de succéder aux Casques bleus. C'est dans ce contexte que Paris a choisi d'annoncer que, désormais, le chef d'état-major des armées françaises (le général Jean-Philippe Douin), ou son représentant auprès de l'Otan (Jean-Paul Pélisson), participeront à part entière aux réunions du comité militaire. Ce comité est la plus haute instance militaro-opérationnelle de l'Otan, et la France n'y participait, depuis les derniers mois de la présidence de François Mitterrand, que pour faire entendre sa voix dans le cadre de la préparation des opérations militaires en Bosnie. Le comité militaire demeure soumis à l'autorité des divers gouvernements des pays membres de l'Alliance, le plus souvent représentés par les ministres de la Défense ou des Affaires étrangères. C'est ainsi qu'hier, Charles Millon a succédé dans une réunion à Bruxelles à son collègue Hervé de Charette. Désormais, la France assistera en permanence aux réunions du comité militaire, mais on souligne à Paris à l'Hôtel de Brienne qu'il ne faut y voir aucune rupture avec l'«attitude constante» de la France depuis trois décennies. Et d'affir