Madrid, de notre correspondant
Felipe Gonzalez sera finalement candidat, pour la septième fois consécutive: après s'être fait longuement prier, le leader socialiste espagnol a cédé aux pressions, hier, de la commission exécutive du PSOE qui lui a demandé, à l'unanimité, de ne pas jeter l'éponge. Depuis juillet, le président du gouvernement répétait qu'il était suffisamment «amorti» et qu'il était devenu «un problème» pour son propre parti, après la succession de scandales de ces derniers mois. Il se comparaît volontiers à Margaret Thatcher, qui avait fini par être déboulonnée.
Hier cependant, la commission a répondu à Felipe Gonzalez qu'il était «le meilleur candidat possible», indiquait Cipria Ciscar, le secrétaire de l'organisation. Le n$1 socialiste a tout de même fait sa coquette, une dernière fois, en intimant à la direction d'engager «une réflexion sur la possibilité d'une autre candidature». Mais il n'a pas osé abandonner un navire touché près de la ligne de flottaison et donné a priori battu d'avance aux législatives de mars prochain, face à l'opposition de droite du Parti populaire (PP), qui remporte les élections depuis deux ans (européennes en 1994, puis municipales il y a six mois).
Les sondages indiquent que seul Felipe Gonzalez est capable de mobiliser suffisamment pour résister tant bien que mal à l'avancée des «populaires». Malgré les «affaires», malgré l'usure du pouvoir, son charisme naturel peut encore réserver des surprises. Son dauphin désigné, le ministre