Istanbul,
de notre correspondant Au lendemain de la victoire relative du parti islamiste Refah aux élections législatives de dimanche, ses rivaux de droite s'unissent pour lui barrer la route: le Premier ministre sortant, Tansu Ciller, et son rival de droite, Mesut Yilmaz, ont conclu hier un accord de principe pour rechercher les moyens de former «une coalition à large base».
Dans une conférence de presse conjointe après un entretien en tête à tête avec Tansu Ciller, chef du Parti de la juste voie (DYP), Mesut Yilmaz, chef du Parti de la mère patrie (Anap), a déclaré qu'ils étaient «d'accord sur la nécessité de former une coalition à large base fondée sur la réconciliation». Le Premier ministre a pour sa part déclaré: «Nous envisageons positivement une coalition avec l'Anap.»
Les deux dirigeants, qui ne s'aiment guère, sont soumis depuis lundi à une forte pression pour s'unir et contrer ainsi le Parti islamiste de la prospérité (Refah) de Necmettin Erbakan, sorti premier des urnes mais loin de la majorité absolue de 276 sièges. Le DYP et l'Anap détiendront à eux deux 267 sièges sur 550 à la nouvelle Assemblée, contre 158 au Refah.
Grands absents de ces lendemains électoraux, en revanche, les Kurdes du Parti populaire de la démocratie (Hadep), dont le score (1,7 million de voix, soit 4,7% du scrutin) est insuffisant pour leur permettre d'accéder au Parlement. Le Hadep, qui mettait l'accent sur «la nécessité de la reconnaissance de l'identité kurde» et «la solution pacifique du p