Menu
Libération

Clinton en forme pour l'année électoraleLe président redore son image «sociale» et profite de succès diplomatiques.

Article réservé aux abonnés
publié le 4 janvier 1996 à 0h20

Washington,

de notre correspondant Bill Clinton exercera cette année son vrai métier pour la dernière fois. Le métier est celui de candidat, et non celui de Président, pour lequel Clinton sollicitera des électeurs américains une prolongation de quatre ans. Mais si l'on voit la Maison Blanche confiante ces jours-ci, et le Président sûr de lui, c'est avant tout parce que chacun sait bien au fond que Clinton n'est jamais aussi bon que lorsqu'il fait campagne, serre des mains, travaille les foules au corps, embrasse les bébés, et fait plaisir à tout le monde par une rhétorique rodée dans son Arkansas natal. Clinton, le vieux professionnel, s'apprête à sa dernière campagne, à un âge où la plupart des autres débutent tout juste en politique.

Le président américain aborde l'année électorale avec un blason redoré par la conjonction inespérée des événements extérieurs et d'un changement de style qui a amené certains observateurs à parler d'un «nouveau» Clinton, plus combatif et plus «présidentiel» qu'au cours de ses trois premières années de mandat. Il est aussi aidé par la longue épreuve budgétaire qui l'oppose au Congrès républicain, dans laquelle il a réussi à apparaître comme celui qui aurait érigé ses principes en rempart protégeant l'Amérique contre la furie conservatrice. En refusant ­ quitte à paralyser le gouvernement fédéral, privé de fonds ­ les propositions républicaines sabrant dans les dépenses sociales ou en faveur de l'éducation et de l'environnement, Clinton se pose