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Libération

A New York le crime n'est plus ce qu'il étaitCrimes et délits ont chuté de 17% en 1995 par rapport à l'année précédente.

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publié le 5 janvier 1996 à 0h19

New York,

de notre correspondant Les New-Yorkais commencent à peine à réaliser ce que les statistiques démontrent, depuis peu, avec une constance que même les faits divers les plus sanglants n'arrivent pas à démentir: contrairement à une image tenace, leur ville, déjà l'une des plus sûres des Etats-Unis, voit chaque année son taux de criminalité chuter de manière spectaculaire. Au total, le nombre de crimes et délits importants commis à New York au cours de l'année 1995, a chuté d'environ 17% par rapport à l'année précédente. Les baisses les plus spectaculaires concernent les homicides: après avoir baissé de 19% en 1994, leur nombre a chuté en 1995 d'environ 25% pour atteindre son niveau le plus bas depuis le début des années 70.

Et si ce phénomène s'inscrit dans le cadre d'un mouvement récent de baisse de la criminalité que l'on peut observer au niveau national aux Etats-Unis, il est ici plus prononcé qu'ailleurs. Pourtant, même en baisse, les chiffres demeurent élevés en valeur absolue,: plus d'un millier de personnes, soit 300 de moins qu'en 1994, ont été assassinées l'an dernier à New York. Mais, au palmarès national des villes les plus dangereuses, les dernières statistiques publiées par le FBI placent aujourd'hui New York en cent trente-sixième position (1) sur les 183 principales métropoles américaines. En 1993, elle était encore à la quatre-vingt-huitième place.

Les experts américains sont divisés sur l'explication à donner à l'évolution générale. Certains, faisant rema