Le nouveau Président, Alvaro Arzu, cultive une image de conservateur
«progressiste».
Le deuxième tour de l'élection présidentielle au Guatemala a confirmé, dimanche, les enseignements du premier round, qui s'était joué le 12 novembre dernier. Le candidat du Parti pour le progrès national (PAN, droite), Alvaro Arzu, a conservé l'avance acquise sur son rival Alfonso Portillo, le candidat du Front républicain guatémaltèque (FRG, également conservateur). Le tribunal électoral lui a officiellement attribué hier 52,32% des voix, sur la base des bulletins dépouillés dans 83% des municipalités.
Ce succès est toutefois terni par une abstention massive, notamment parmi les communautés indiennes du Guatemala (47% de la population totale). Moins de la moitié des 3,7 millions d'inscrits (pour 10,6 millions d'habitants) ont voté, et dans les zones à majorité indigène, comme par exemple le département de Chimaltenango, la partipation n'a guère dépassé 12%. Surtout préoccupés par une hausse de 30% des prix intervenue après le relèvement, mardi dernier, de la TVA, les Guatémaltèques, traditionnellement sceptiques devant les jeux politiques réservés à l'oligarchie «blanche», n'ont guère prêté foi aux promesses électorales des deux candidats.
Alvaro Arzu n'a pourtant pas été avare des siennes. Homme d'affaires de 49 ans, il s'est ainsi engagé à «affronter la délinquance individuelle ou organisée pour mettre fin à la violence généralisée» dans le pays. Une priorité légitime, puisque quatre dirigea