Moscou, correspondance
Dans un raid de grande envergure, environ cinq cents combattants tchétchènes ont pris en otage, hier matin, le personnel et les patients d'un hôpital de Kizliar, une ville située au Daguestan, une République de la Fédération de Russie voisine de la république sécessionniste. Les terroristes réclament le retrait des troupes russes de Tchétchénie en échange de la libération des civils, dont le nombre varie entre 1 000 et 3 000 personnes selon les sources. Salman Roudaev, le chef du commando tchétchène, aurait déjà fait assassiner deux otages.
Hier soir, la plus grande confusion régnait encore autour des circonstances exactes de ce raid. Les informations proviennent presque exclusivement du ministère russe de l'Intérieur, les troupes fédérales ayant interdit l'accès de la ville aux journalistes. Les Tchétchènes se seraient introduits puis dispersés dans la ville par petits groupes au petit matin, avant de lancer des assauts contre la gare ferroviaire et l'aéroport local, incendiant deux hélicoptères. Ils auraient également pris le contrôle de plusieurs bâtiments, d'une minoterie dont un silo surplombe la ville et d'un pont. Pendant toute la journée, les combats de rue entre les forces russes et tchétchènes auraient fait au moins treize morts. En fin de journée, les forces russes avaient, semble-t-il, encerclé l'hôpital où les otages ont été placés devant les fenêtres en guise de «boucliers humains».
Dans une interview à la télévision russe, Salman Radouev, 2