Washington, de notre correspondant
Un président des Etats-Unis pataugeant dans plusieurs «affaires», qui doit à ses avocats jusqu'à huit ans de salaires, dont la femme se débat elle-même dans plusieurs affaires où elle a été prise en flagrant délit de demi-mensonges: n'était l'apparence de robuste optimisme que Bill Clinton a donnée jeudi pendant une conférence de presse à la Maison Blanche, on pourrait avoir des doutes sur le confort de sa position actuelle. Car, au moment même où le président américain s'engage avec le Congrès républicain dans une épreuve de force au long cours à propos du budget qui devait fournir le prétexte de sa conférence de presse , son épouse est devenue ou redevenue, selon les points de vue son plus gros handicap, ramenant brusquement à la une des journaux une série d'affaires ou de petits scandales qui traînassaient depuis les débuts de son mandat.
L'endettement du Président, qu'il a à peu près confirmé jeudi, serait de 1,6 million de dollars (8 millions de francs), avait révélé récemment le magazine Money. Clinton doit débourser des fortunes en honoraires d'avocats depuis qu'il a dû se défendre dans deux affaires distinctes: le scandale dit de «Whitewater» une opération immobilière où il avait investi, qui a périclité, mais qui aurait pu servir à des détournements de fonds et les accusations de harcèlement sexuel portées à son encontre par une ancienne hôtesse d'accueil de Little Rock, Paula Jones. A leur arrivée à la Maison Blanche, le