Athènes, correspondance
La succession d'Andréas Papandréou est ouverte et au moins deux candidats de son parti, le Pasok (Mouvement socialiste panhellénique), sont déjà en lice pour le remplacer à la tête du gouvernement. Le vieux leader charismatique du socialisme grec, hospitalisé depuis deux mois, a finalement jeté l'éponge lundi soir, par une courte lettre, rédigée sur un ton solennel, mandatant le groupe parlementaire socialiste et le comité central de son parti d'élire un nouveau chef du gouvernement et d'engager le processus de désignation de son successeur à la tête du parti: «Il m'a paru évident que mon incapacité présente ne doit pas bloquer les intérêts du pays, du gouvernement et du parti.»
Cette lettre, qui ne contient pas le mot «démission», a été signée dans la chambre de l'hôpital où le Premier ministre est soigné depuis deux mois, en présence de cinq de ses ministres fidèles, de ses quatre enfants, de son épouse et directrice de cabinet, Dimitra. Le président de la République dispose maintenant de trois jours pour convoquer les 169 députés du Pasok, parti socialiste au pouvoir, chargés d'élire le successeur d'Andréas Papandréou parmi les prétendants déjà en lice. Il reste, pour le moment, président du parti qui réunira un congrès dans les mois à venir pour élire son nouveau chef.
Ce retrait arrive in extremis après deux longs mois de crise politique, menaçant l'économie comme la crédibilité politique d'Athènes sur la scène internationale et asphyxiant tout déba