Moscou, correspondance

Boris Eltsine a annoncé hier la fin de l'opération contre le village de Pervomaïskaïa, au Daghestan, où s'étaient retranchés depuis huit jours des combattants tchétchènes avec de nombreux otages (entre 100 et 200 selon les sources). S'exprimant lentement et de manière confuse, le président russe a promis des représailles contre les indépendantistes et tenté de justifier les trois jours d'assaut contre un village de 300 maisons en affirmant que Pervomaïskaïa était «une base» de combattants «avec des montagnes d'armes». Autour du bourg hier soir, on entendait toutefois toujours des tirs d'armes automatiques.

Se félicitant d'avoir «donné une leçon fondamentale» au président indépendantiste Djokhar Doudaiev, Boris Eltsine a assuré qu'on ne pouvait plus «tolérer» ce «terrorisme international», allusion au détournement en mer Noire d'un ferry turc par un commando protchétchène. Dans une déclaration qui semble annoncer une reprise de l'offensive russe en Tchétchénie, il a affirmé qu'il fallait donc «porter des coups contre les bases de Doudaiev où il n'y a pas de population civile».

Citant les informations communiquées par Mikhaïl Barsoukov, le chef du Service fédéral de sécurité (FSB), responsable de «l'opération de libération des otages», le président russe a affirmé que 82 d'entre eux avaient été libérés et que 18 portés disparus se seraient «peut-être cachés». Des chiffres pour le moins surprenants. Seuls 28 otages avaient été libérés mercredi, selon les com