Costas Simitis, 59 ans, le chef de file des rénovateurs du Pasok (le parti socialiste grec au pouvoir), a été élu hier soir Premier ministre, succédant à Andréas Papandréou, hospitalisé depuis le 20 novembre, qui a dû démissionner. Il a recueilli 86 voix sur les 167 députés socialistes habilités par la Constitution à élire le chef du gouvernement. Son adversaire, Akis Tsohatzopoulos, un fidèle de Papandréou, a obtenu 75 voix.
Les deux autres candidats Gérassimos Arsenis, ministre de la Défense sortant, et Yannis Haralambopoulos, ancien vice-Premier ministre avaient été éliminés au premier tour. Simitis a immédiatement annoncé après son élection qu'il rendrait visite à Papandréou au centre cardiologique Onassio. «Unité, rénovation, victoire» seront «nos trois mots d'ordre», a-t-il déclaré.
Pour la première fois depuis sa fondation, en 1974, le Pasok a fait voter hier son groupe parlementaire pour élire le Premier ministre. Jusqu'à ce jour qualifié d'«historique» par les députés socialistes, Papandréou, président à vie du parti qu'il a fondé et auteur de ses statuts, était automatiquement élu à la tête du gouvernement. Il fut ainsi désigné à trois reprises depuis l'arrivée triomphale des socialistes au pouvoir en 1981.
Petit et sec, loin d'avoir le charisme de Papandréou, Simitis est un socialiste modéré et un Européen convaincu, décidé à resserrer les liens de la Grèce avec les autres pays membres de l'Union européenne. Membre fondateur du Pasok, il s'est souvent opposé à so