Le début du ramadan a été marqué en Algérie par des attentats
meurtriers à la voiture piégée et une série d'accrochages jusque dans le coeur de la capitale. Deux véhicules piégés ont explosé samedi à Cheffa, près de Blida (sud), et à Djebahia, près de Bouira (est). Au moins deux personnes ont été tuées et une quarantaine blessées, selon la presse. A Djebahia, les islamistes visaient le siège de la garde communale. Un garde et un enfant de 12 ans ont été tués. A Cheffa, la voiture piégée a explosé au moment de la sortie des écoles, blessant une quarantaine de personnes, dont de nombreux enfants. Trois islamistes ont par ailleurs été abattus samedi par les forces de l'ordre près de l'hôtel Sofitel d'Alger. Une autre fusillade dans le quartier populaire de Belcourt a provoqué la mort de deux autres islamistes.
Le ramadan donne habituellement le signal d'un surcroît de violences, cette période étant jugée propice au djihad (guerre sainte) par les groupes islamistes. Les affrontements pourraient être exacerbés cette année par les rivalités apparues entre l'Armée islamique du salut (AIS), branche armée du Front islamique du salut (FIS, dissous), et le Groupe islamique armé (GIA), plus radical.
Malgré la persistance des affrontements, le gouvernement a décidé, pour la première fois depuis 1992, de lever pendant le jeûne rituel le couvre-feu imposé dans dix wilayas (préfectures) du centre nord de l'Algérie, dont la capitale, de minuit à 4 heures. Cette mesure veut illustrer la confianc