Washington, de notre correspondant
L'épouse du président américain, Hillary Rodham Clinton, va devenir vendredi matin la première «First Lady» de l'histoire des Etats-Unis à devoir déposer devant un «grand jury» pénal. L'instance est chargée d'examiner son rôle dans d'éventuelles tentatives de la Maison Blanche de dissimuler des documents pouvant impliquer le couple présidentiel dans plusieurs «affaires» immobilières et financières. Hillary n'avait pas le choix: elle a été judiciairement convoquée dans le cadre d'une procédure qui pourrait mener à un possible procès. Elle n'est pour l'instant accusée de rien et, légalement, seul son témoignage est sollicité.
Le scandale dit de «Whitewater» est toujours au centre de cette nouvelle péripétie, qui illustre à quel point Hillary Clinton est devenue un problème politique majeur pour son mari à l'orée de la campagne présidentielle 1996. En l'espèce, le procureur spécial chargé de faire toute la lumière sur Whitewater du nom d'une parcelle de terrain que les Clinton achetèrent à des fins spéculatives dans l'Arkansas quand Bill était gouverneur et qui aurait pu servir d'écran à divers détournements de fonds veut demander à Hillary comment des documents que la Maison Blanche affirmait avoir «perdus» pendant deux ans ont été récemment retrouvés sur la table d'une pièce des appartements privés présidentiels. Ces dossiers de l'ancien cabinet d'avocats auquel appartenait Hillary à Little Rock décrivent le rôle qui était le sien, alors