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Libération

Clinton en campagne, tous derrière et lui devant

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Il est seul en piste côté démocrate. Chez les républicains, Steve Forbes crée la surprise.
publié le 5 février 1996 à 1h45

«Ça fait du bien de se retrouver ici. J'ai passé ici des moments merveilleux. C'est ici que tout a commencé»... Bill Clinton, qui a passé une partie du week-end dans le New Hampshire, où, dans trois semaines, auront lieu les premières «primaires» républicaines, coup d'envoi traditionnel de l'année électorale, peut faire preuve de décontraction et se souvenir avec nostalgie des premières heures de la campagne électorale de 1992, pourtant bien difficiles.

Officiellement, il n'est pas encore candidat. Aucun autre démocrate n'ayant, à ce jour, annoncé son intention de s'engager dans la course, il a le terrain libre et peut se permettre d'attendre le printemps pour formellement s'engager dans la compétition. En attendant, il peut profiter de ses promenades à travers le pays pour défendre son bilan économique, assener ses arguments dans la bataille qui l'oppose au Congrès sur le budget, et évoquer son attachement à un certain nombre de valeurs conservatrices, notamment en matière d'é- ducation et de «valeurs familiales». Bref, faire campagne tout en prétendant de ne pas en avoir l'air.

Il peut d'autant plus s'offrir le luxe de ce démarrage en douceur que les sondages lui sont, pour l'instant, plus que favorables: selon le dernier en date, publié par Newsweek cette semaine, si les élections avaient lieu actuellement il l'emporterait avec 52% des voix, loin devant Bob Dole, qui ne recueillerait que 43% des suffrages. A pareille époque, il y a quatre ans, sa victoire sur George Bush ét