Pékin,

de notre correspondante Le monde chinois a fêté dans la nuit de dimanche à lundi son entrée dans un nouveau cycle du calendrier lunaire: l'année du Rat. Traditionnellement, cette année est considérée par les astrologues orientaux comme riche en promesses de développement économique et en grandes manoeuvres stratégiques, le rat étant reconnu pour son intelligence et son art de la prévision, mais redouté pour ses capacités de nuisance.

A Pékin, la veille du nouvel an est l'occasion pour le régime communiste d'annoncer son programme pour l'année à venir. La cérémonie des voeux est ainsi devenue un rituel suivi à la télévision par plus de 800 millions de téléspectateurs.

Pour la seconde année consécutive, le patriarche Deng Xiaoping, âgé de 92 ans, n'est pas apparu publiquement. La télévision nationale a ouvert son journal, samedi soir, en indiquant que le président Jiang Zemin, le Premier ministre Li Peng et le reste de l'équipe collégiale avaient rendu visite à Deng et aux autres «grands dirigeants à la retraite», sans pour autant montrer la moindre image de ces effusions. Le reportage officiel n'a pas précisé à quelle date avaient eu lieu ces rencontres avec les «immortels», le surnom attribué ­ sans ironie ­ aux principaux fondateurs du régime communiste. «Deng Xiaoping a chargé le président Jiang de transmettre ses voeux à toutes les ethnies de la nation chinoise», ont martelé toutes les heures dimanche les bulletins radio. «Deng et les autres dirigeants à la retraite