Menu
Libération

Pat Buchanan brouille le jeu républicainSa victoire dans le New Hampshire porte un coup sévère au favori, Bob Dole.

Article réservé aux abonnés
publié le 22 février 1996 à 0h58

Manchester

(New Hampshire), envoyé spécial «Ce n'est pas la victoire d'un homme. C'est la victoire d'une cause. Mon coeur est plein de gratitude.» Patrick Buchanan, en arrivant en tête des primaires républicaines du New Hampshire ­ avec 27% des voix ­ devant Bob Dole ­ qui a recueilli 26% des suffrages ­, n'a pas seulement remporté une victoire personnelle, il a marqué les premiers points dans la bataille pour la sélection du candidat républicain à l'élection présidentielle. D'autant que cette victoire a été accompagnée d'un deuxième coup dur pour Bob Dole: en recueillant 23% des voix, l'ancien gouverneur du Tennessee, Lamar Alexander, ignoré par les sondages il y a encore deux semaines, mais dont le thème principal de campagne est l'incapacité de Bob Dole à l'emporter face à Clinton, a ajouté à la défaite personnelle du sénateur du Kansas. Tablant sur une poursuite de la dégringolade de Dole dans les sondages, il a affirmé être la seule solution crédible face à Buchanan, qu'il a présenté toutefois comme son «ami de trente ans» (les deux hommes ont travaillé ensemble pour Nixon). Seul motif ­ maigre ­ de satisfaction pour Bob Dole: le milliardaire Steve Forbes, dont les publicités négatives l'avaient profondément affecté, n'a, malgré ses moyens financiers, réussi à attirer que 12% de l'électorat républicain du New Hampshire. Bob Dole, toujours persuadé de remporter, d'ici à la fin mars, la bataille des primaires, ne s'avoue pourtant pas vaincu. En partie grâce à un réveil d