Herri Batasuna (HB), la coalition politique proche de l'ETA, a

célébré samedi soir son unique grand meeting de campagne électorale, en remplissant les 30.000 places du stade de San Sebastian. Le rite a été respecté quand les drapeaux espagnol et français ont été brûlés sous les vivas de l'organisation séparatiste basque. Les responsables d'HB n'ont cependant pas osé diffuser leur cassette-vidéo électorale interdite par la justice, qui donne la parole à trois membres de l'ETA. Détenu mercredi pour cette affaire, inculpé de collaboration avec l'ETA, Jon Idigoras, porte-parole d'HB, était cependant présent, par grand écran interposé. Il a revendiqué une nouvelle fois l'indépendance du Pays basque. «Il y a seulement deux chemins, a-t-il affirmé, être espagnoliste et collaborateur, ou de la gauche nationaliste» «Liberté pour Jon», réclamait une grande pancarte dans le stade. «Notre meeting est une réponse directe à la croisade lancée contre HB», a affirmé l'un des orateurs. D'autres ont réclamé la libération des prisonniers de l'ETA, salués par une salve d'honneur tirée par des fusils de chasse et autres carabines, tandis que des militants distribuaient des affiches avec le visage du roi Juan Carlos encerclé d'une cible. A la suite du meeting, plusieurs incidents ont opposé des jeunes indépendantistes basques à la police dans les vieux quartiers de San Sebastian. Après des affrontements de plusieurs heures et des jets de pierres et de bouteilles, la police a arrêté sept personn