La «restauration» de l'URSS, votée vendredi par la Douma, la Chambre
basse du Parlement russe, a suscité l'inquiétude et l'indignation dans la plupart des pays ex-soviétiques. Accusant les communistes d'avoir créé «une situation explosive» qui présente «un danger pour toute la communauté internationale», comme l'explique Léonide Koutchma, le président ukrainien, les capitales ont insisté sur «l'absence de valeur légale» de la résolution initiée par les nostalgiques de l'Empire. Samedi, la Lettonie, l'Estonie, le Kirghizistan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan et l'Azerbaïdjan se sont associés aux réactions de rejet de l'Ukraine, de la Biélorussie, de la Lituanie, de l'Arménie et de la Géorgie formulées immédiatement après l'annonce du vote.
Le président azéri Gueidar Aliev souligne ainsi que son pays «ne renoncera pas à l'indépendance». Même son de cloche dans les pays baltes et en Ukraine, qui rappellent que leur souveraineté a été acquise de facto bien avant la signature des accords de Belovejskaya Pouchtcha mettant fin à l'URSS et aujourd'hui dénoncés par la Douma. Le Tadjikistan, tout comme l'Ouzbékis- -tan, considère la restauration de l'URSS comme «impossible et irréaliste». Dans une réaction particulièrement virulente, Levon Ter-Petrossian, le président arménien, s'indigne de cette «tentative de revanche communiste», assurant que les pays de la CEI opposeraient «une résistance résolue à ce défi cynique».
Dimanche à Moscou, quelques milliers de personnes à peine se sont rass