Menu
Libération

José Maria Aznar nage en pleine équation catalaneLe leader de droite a rencontré le chef des nationalistes.

Article réservé aux abonnés
publié le 19 mars 1996 à 2h36

Madrid, de notre correspondant

Silence, l'Espagne est en consultations. Elle se cherche un gouvernement. Quinze jours après les élections du 3 mars, l'accouchement s'annonce difficile. José Maria Aznar, le leader du Parti populaire (PP), vainqueur d'une très courte tête ­ 1,2% des voix et 15 députés ­, cherche à arrondir une majorité insuffisante avec l'appui des nationalistes catalans de Convergencia i Unio (CiU). C'est la seule option parlementaire, à la fois arithmétiquement et politiquement, possible. Pour la première fois depuis le scrutin, José Maria Aznar et Jordi Pujol, le leader de CiU, se sont rencontrés durant plus de quatre heures, dimanche soir, dans le plus grand secret. «Un long et profond échange d'impressions, sans aucun engagement», a tenu à préciser ensuite l'homme fort des Catalans, réticent à voter l'investiture de José Maria Aznar. Un vote dont personne ne se risque plus à fixer la date. Seule l'installation de la nouvelle Chambre des députés est annoncée: ce sera pour le 27 mars. Ensuite, la convocation de la session d'investiture du président du gouvernement risque de tarder, aussi longtemps que José Maria Aznar ne sera pas sûr d'être élu.

L'Espagne aura-t-elle un nouveau gouvernement en avril? En mai? La réponse dépendra du ballet de tractations en cours. Jordi Pujol a déjà vu Felipe Gonzalez, qui a parlé avec José Maria Aznar, qui a reçu le communiste Julio Anguita... Les «populaires» ont pris langue avec les nationalistes basques, les régionalistes