Taipeh, envoyée spéciale
Pékin et Taipeh ont parlé de conciliation hier, au surlendemain de la première élection présidentielle démocratique à Taiwan, marquée par la victoire de Lee Teng-Hui. Mais il faudra attendre plusieurs semaines pour voir les résultats d'une éventuelle reprise du dialogue, estiment les spécialistes. Même si le climat de tension s'est réduit avec l'annonce par Pékin de la fin, hier, des manoeuvres interarmées démarrées le 18 mars. Les Etats-Unis se sont félicités de cette détente.
Taiwan a encouragé hier la Chine à reprendre les discussions informelles de haut niveau, interrompues en juin dernier, au moment du voyage du président Lee Teng-Hui aux Etats-Unis. Cette visite avait soulevé la colère de Pékin et ouvert la période de confrontation. «Les deux rives du détroit devraient dialoguer plutôt que de se confronter... Nous espérons que Pékin va rouvrir les canaux de négociation, qui sont la précondition pour un accord de paix», a déclaré Chang King-yuk, président du Conseil des affaires continentales chargé d'élaborer la politique de Taiwan à l'égard de la Chine.
De son côté, la Chine a fait savoir, par l'intermédiaire du porte-parole des Affaires étrangères, Shen Guofang, que «la porte des négociations restait ouverte... dès lors que les dirigeants de Taiwan renonçaient à leur ambition d'indépendance par rapport au continent». Les quotidiens chinois ont tous repris dans leur édition d'hier la même dépêche de l'agence officielle Chine nouvelle, affirmant q