Au lendemain de l'annonce par Elstine de «l'arrêt des opérations militaires à partir de 31 mars minuit», la Tchétchénie a connu hier un premier jour de paix fragile. Si la majorité des canons russes se sont tus, des avions ont survolé dans la soirée, le petit village de Vedeno, au sud-est, et les journalistes présents sur place ont entendu peu après de violentes déflagrations. Dans la journée, bien que nettement moins intensifs que ces derniers jours, les tirs d'artillerie et de lance-roquettes Grad ont également continué sur la région de Vedeno, selon l'AFP. «Les militaires soutiennent le plan de paix du Président et entendent suivre scrupuleusement toutes les mesures visant à mettre un terme à la confrontation armée et à résoudre le conflit par un dialogue pacifique», a cependant déclaré le général Viatcheslav Tikhomirov, commandant en chef du corps expéditionnaire. Mais, a-t-il précisé, le retrait de ses troupes dépendra de la «situation opérationnelle», l'armée russe se réservant le droit de répondre aux «provocations des forces extrémistes» ou même d'engager des «opérations spéciales contre les bandes armées et les terroristes». De son côté, le général Lev Rokhline, président de la Commission de défense du Parlement, a estimé que «le plan ne sera valable que s'il mène véritablement à la paix. Sinon, il ne fera qu'offrir un répit aux indépendantistes, et les forces fédérales subiront alors de nouvelles pertes».
Les réactions ont été nettement plus favorables en Occident.