Le Premier ministre chinois Li Peng a reporté sa visite au
Luxembourg et aux Pays-Bas qui devait débuter à la mi-avril, mais il se rendra comme prévu la semaine prochaine en France, du 10 au 12 avril. En outre, les deux tiers de l'importante délégation d'hommes d'affaires chinois qui devait accompagner Li Peng à Paris et Toulouse ont annulé leur voyage.
Ces décisions auraient été prises jeudi soir, au retour de la mission chinoise préparatoire, a-t-on appris à Pékin de source bien informée. Officiellement, la partie chinoise serait atteinte d'une «surcharge de travail». L'une des raisons de l'annulation de la visite aux Pays-Bas tient au fait que le célèbre dissident chinois Harry Wu se soit vu décerner dans ce pays, par un ministre en exercice, un prix récompensant sa lutte pour la défense des droits de l'homme, à la mi-mars, selon une source chinoise. Le Luxembourg et les Pays-Bas n'auraient pas fourni les garanties nécessaires concernant l'interdiction de manifestations des groupes de défense des droits de l'homme.
Très préoccupé par des manifestations similaires qui pourraient survenir à l'occasion de la visite de Li Peng en France, Pékin pourrait considérer d'un mauvais oeil l'initiative de 200 parlementaires français. Quelque 200 sénateurs et députés, RPR en tête, entendent en effet lancer le 9 avril, date de l'arrivée de Li Peng à Paris, un «appel» pour le respect des droits de l'homme au Tibet. «Il n'est pas acceptable que (la visite de Li Peng, ndlr) puisse être au pr