Menu
Libération

Tchernobyl: la Biélorussie et l'Ukraine appellent à l'aide .Ils réclament des finances pour fermer la centrale.

Article réservé aux abonnés
publié le 10 avril 1996 à 4h23

Vienne, envoyé spécial

Dix ans après l'explosion du réacteur nucléaire de Tchernobyl, le 26 avril 1986, un millier de chercheurs sont réunis depuis hier à Vienne pour établir le bilan ­ toujours provisoire ­ de la catastrophe. Trouvant les organisateurs de la conférence - Commission européenne, AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) et OMS (Organisation mondiale de la santé)- insuffisamment indépendants, les organisations non gouvernementales tiendront une conférence alternative en fin de semaine, réunie autour «du tribunal permanent des peuples»

Si les questions financières ne sont pas officiellement à l'ordre du jour à Vienne, elles sont présentes dans tous les esprits. Ainsi, le Premier ministre ukrainien, Evgueni Martchouk, a confirmé l'intention de son pays de fermer la centrale nucléaire de Tchernobyl «d'ici à l'an 2000» à condition toutefois que «la communauté internationale apporte un vrai soutien financier à l'Ukraine». De son côté, le président de la Biélorussie, Alexandre Loukachenko, a affirmé que, «selon des estimations modérées, la facture de l'accident de Tchernobyl est égale à 32 fois le budget annuel de la Biélorussie, soit 235 millions de dollars, et que, chaque année, la Biélorussie affecte entre 20 et 25% de son budget aux conséquences de l'accident».

Sur le plan médical, la conférence a mis en évidence le fait que les certitudes quant aux conséquences sanitaires de Tchernobyl sont encore bien minces: les études n'ont prouvé à ce jour qu'une augm