Cinq jours après leur déclenchement, les affrontements entre diverses factions à Monrovia étaient, hier, de plus en plus confus, des combattants de tous bords se rejoignant dans un pillage généralisé. Ainsi, plusieurs sièges d'organisations humanitaires, comme ceux de Médecins sans frontières-Belgique, du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), ont été dévalisés, les voitures de fonction servant à emporter le butin. Dans le quartier résidentiel de Mamba Point, où se trouve notamment l'ambassade des Etats-Unis, des combattants-pillards passaient et repassaient en quête d'un bâtiment ou d'un entrepôt à saccager. Les bureaux des Nations unies ont été d'autant plus facilement saccagés que l'ensemble des 90 observateurs militaires de l'ONU, à commencer par leur commandant, se sont mis à l'abri derrière les murs de l'ambassade américaine dès le début des troubles, vendredi dernier...
Mercredi soir, sans que l'on puisse déterminer si les tirs étaient dirigés contre lui, un hélicoptère américain a été pris sous le feu. Depuis, l'opération d'évacuation de quelque 800 étrangers réfugiés à l'ambassade ne se poursuit plus que la nuit. A deux heures de vol de Freetown, la capitale sierra-léonaise servant de base arrière, l'abandon des vols diurnes a encore ralenti le rythme des départs. Hier soir, 503 étrangers, dont 91 Américains sur quelque 450 vivant au Liberia, avaient été évacués. Plusieurs centaines d'autres étrange