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Libération

31 soldats colombiens tués par la guérilla dans une embuscade

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publié le 17 avril 1996 à 4h04

Paralysé par les accusations de collusion avec les narco-trafiquants

qui pèsent sur le président Ernesto Samper, le gouvernement colombien est en butte à une montée en puissance des mouvements de guérilla, qui défient ouvertement les forces armées dans des secteurs de plus en plus étendus. 31 militaires ont ainsi été tués hier matin à l'aube, au cours d'une embuscade tendue près de Puerres, à proximité de la frontière équatorienne, à 900 kilomètres au sud de Bogota. La troupe a été attaquée à la grenade dans la caserne de surveillance d'une station pétrolière de pompage où elle était cantonnée. 18 autres soldats ont été blessés. Selon un survivant, au moins 150 guérilleros auraient participé à l'assaut.

Au début du mois, 16 soldats avaient été tués à Chapabe (à 320 km à l'Est de Bogota), dans le département du Vichada où les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes) semblent bénéficier du soutien de la population. 15 guérilleros avaient été abattus lors de cet affrontement. Les Farc sont également soupçonnées d'avoir enlevé, au début du mois, Juan Carlos Gaviria, le jeune frère de César Gaviria, l'actuel secrétaire de l'Organisation des Etats américains (OEA).

Ces différentes actions ont mis un terme aux espoirs ténus qu'avait fait naître, le 19 mars, une offre du président Samper d'ouvrir des négociations de paix avec les mouvements subversifs. Cette initiative avait été suscitée par le Costa Rica, dont le ministre des Affaires étrangères assurait avoir eu d