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Libération

Corée: coup de pouce américain à la paixWashington propose une rencontre rapide avec la Chine et les deux Corées.

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publié le 17 avril 1996 à 4h04

Ile Cheju, envoyée spéciale

C'est dans le décor bucolique de l'île Cheju, haut lieu des lunes de miel coréennes, que le président américain Bill Clinton et son homologue sud-coréen Kim Young-Sam ont tenté hier de relancer le processus de paix dans la péninsule. L'ouverture «le plus tôt possible et sans préconditions» d'une rencontre à quatre, réunissant les deux Corées, la Chine et les États-Unis, constitue la proposition essentielle de cette «déclaration de Cheju». Les deux chefs d'État se sont entretenus pendant plus d'une heure dans un magnifique complexe hôtelier, sur cette île située à l'extrême sud de la Corée. Ils se sont ensuite exprimés conjointement devant la presse, à quelques mètres d'un champ de colza en fleurs, piqué tous les deux mètres de gardes du corps... «L'île de Cheju a été retenue comme lieu de rencontre pour des raisons de sécurité», explique un diplomate sud-coréen. Plus facile à surveiller que la capitale, Séoul, et situé le plus loin possible de la zone démilitarisée (DMZ) qui sépare les deux Corées, le site de Cheju a permis l'organisation très rapide de ce sommet. Cette visite de quelques heures a été rajoutée, à la demande de Séoul, voilà deux semaines au programme de Bill Clinton, qui effectuait ces jours-ci une tournée au Japon et en Russie (lire page suivante).

Depuis le début du mois, la tension est brusquement montée entre les deux Corées. Le 4 avril, la Corée du Nord a annoncé unilatéralement qu'elle cesserait de respecter l'accord d'armistic