Les forces russes ont encore amplifié leur offensive, hier en
Tchétchénie, concentrant un grand nombre de blindés appuyés par l'artillerie et l'aviation autour du village de Vedeno. Face à cette pression, les rebelles indépendantiste ont abandonné leur bastion situé dans les montagnes, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Grozny. «Il ne reste plus qu'un petit groupe d'une quinzaine d'hommes chargés des opérations spéciales qui quitteront à leur tour la localité dans la soirée», a annoncé Movladi Oudougov, le porte-parole du président Djokhar Doudaïev. Un succès tout relatif pour l'armée fédérale. Elle avait déjà conquis ce village l'été dernier. Mais les rebelles en avaient peu à peu repris le contrôle. Sans tirer un coup de feu quand la prise de ce nid d'aigle, difficile d'accès, a coûté cher à Moscou, en soldats comme en matériel.
Hier encore, de petits détachements indépendantistes ont tendu des embuscades meurtrières aux convois de ravitaillement du corps expéditionnaire russe. Une colonne de 27 camions et chars a ainsi été anéantie près de Iorym Mody, alors qu'elle amenait ravitaillement et renforts aux troupes d'assaut. Le commandement russe reconnaît un bilan de 26 morts, 51 blessés et 23 véhicules détruits. D'autres unités tchétchènes résistent toujours dans l'ouest de la République, à Bamout, Goïskoïe et Stary Atchkhoï, où les forces fédérales piétinent dans leur offensive lancée le 31 mars au lendemain de l'annonce par Boris Eltsine d'un «plan de paix pour la