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Libération
Reportage

La saga Kennedy aux enchères à New YorkBijoux, pacotilles, BMW... les moindres objets de Jackie en vente chez Sotheby's.

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publié le 23 avril 1996 à 3h49

New York,

de notre correspondant «N'oubliez pas de souligner que ces perles sont fausses!», demandait Jackie Kennedy désireuse de faire oublier l'aisance financière de son époux à un journaliste qui couvrait l'élection présidentielle de 1960. Trente-six ans et un mariage avec l'un des hommes les plus riches de la terre plus tard, peu importe. Vrais, faux, antiquités ou reproductions, les oeuvres d'art, meubles, babioles ou pacotilles mis en vente à partir d'aujourd'hui à New York par les héritiers de Jacqueline Kennedy Onassis - décédée en 1994 - ont pris une valeur qui dépasse largement la question de leur authenticité. Comme des milliers d'Américains qui n'avaient jamais mis les pied dans l'une des salles de vente les plus élitistes de la planète, Charles Abelson et son épouse Ronnie sont venus chez Sotheby's à Manhattan, dimanche, pour faire leur liste. Pour eux, ce sera quelques livres d'enfants, deux ou trois pièces d'argenterie qui portent ses initiales et quelques... bijoux fantaisie. «Franchement le diamant de 40,42 carats est un peu trop voyant!», plaisante Ronnie au sujet de la bague de fiançailles offerte par Aristote Onassis à l'ancienne First Lady, la pièce la plus chère de la collection (mise à prix: 500.000 dollars soit 2,5 millions de francs).

Mais, pour eux, peu importe le résultat de la vente: le couple est déjà très heureux d'avoir été retenu par le tirage au sort qui a sélectionné les quelque 30.000 personnes ­sur environ 70.000 demandes­ qui pendant cinq