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Libération

Incertitude sur le sort de DoudaïevL'un des proches du président tchétchène annonçait sa mort hier.

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publié le 24 avril 1996 à 3h47

Moscou,

de notre correspondant L'annonce a fait l'effet d'une bombe. Dans la soirée d'hier, la très officielle agence Tass affirmait que le président tchétchène Djokhar Doudaïev avait trouvé la mort dans la nuit du 21 au 22 avril, au cours d'une attaque aérienne, à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Grozny. Tass citait notamment Khodj-Akhmed Iarikhanov, un membre de l'exécutif tchétchène qui menait la délégation indépendantiste lors des premiers pourparlers de paix de l'été dernier, mais aussitôt, d'autres proches de Doudaïev démentaient la nouvelle.

Selon Tass, le dirigeant rebelle aurait réuni son gouvernement dans une ferme du village de Gekhi-Tchou dans l'attente d'une conversation par téléphone satellitaire avec les médiateurs proposés par le Kremlin pour tenter de trouver une solution politique au conflit en Tchétchénie. A l'heure prévue pour le contact avec les émissaires de Boris Eltsine, le groupe de responsables indépendantistes se serait rendu dans un champ, à la lisière d'un bois, afin de déployer son matériel de communication. Il aurait alors été victime d'une attaque à la roquette montée par l'aviation russe. Touché par les explosions, Djokhar Doudaïev aurait succombé à ses blessures. Une poignée de ses proches, dont l'un de ses représentants à Moscou, Ahmad Kourbanov, son aide de camp Doukhat Ibragimov et le procureur militaire Maghomed Janiev, auraient également été tués.

«Doudaïev est mort, cela ne fait aucun doute», aurait donc déclaré, à l'agence Ita