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Libération

Les communistes italiens en arbitresLes orthodoxes de Refondation incontournables après la victoire de la gauche.

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publié le 24 avril 1996 à 3h45

Rome,

de notre correspondant «Nous ne serons pas les laquais de Prodi...» Réquinqué par la victoire, le président de Refondation communiste, Armando Cossutta, hausse le ton. Dans le nouveau Parlement italien, ce parti de communistes purs et durs est l'appoint indispensable à la stabilité de l'exécutif. Les 35 députés élus grâce aux accords de désistement avec l'Olivier, la coalition de centre gauche, seront-ils les empêcheurs de gouverner en rond? La droite y croit dur comme fer. Ce serait sa revanche et son plaisir que de voir les communistes orthodoxes soutenir le gouvernement Prodi comme la corde le pendu. Les dirigeants du PDS (Parti démocratique de la gauche), l'autre mouvement né sur les cendres du PCI (Parti communiste italien), ne s'inquiètent pas trop de la pression, voire du chantage, que Refondation pourrait exercer sur le gouvernement. Massimo D'Alema, le leader du PDS, se dit «sûr que Refondation honorera les engagements qu'elle a souscrits». Donc qu'elle laissera naître ­ en le bénissant ou en s'abstenant ­ le gouvernement Prodi. Ensuite, assure Fausto Bertinotti, le leader de Refondation, «c'est une dialectique démocratique qui s'installera» entre la rue, le pays réel et le gouvernement de centre gauche. Dans le langage crypté des anciens communistes, cela signifie que Refondation réfléchira à deux fois avant de faire tomber le nouveau gouvernement.

Comme d'ailleurs dans la législature précédente. Bien qu'hostile au gouvernement Dini, soutenu par le PDS, Refond