Moscou, de notre correspondant La mort du général Djokhar Doudaïev ne fait désormais plus aucun doute et il semble bien qu'il soit tombé dans un «piège électronique». Au cours d'une intervention télévisée diffusée sur le canal rebelle, le commandant Chamyl Bassaïev, chef des forces spéciales tchétchènes et responsable de la spectaculaire prise d'otages de Boudiennovsk, en juin 1995, a confirmé que le président indépendantiste avait bien perdu la vie sous les bombes russes dans la nuit de dimanche à lundi. Le vice-président Zelimkhan Iandarbaïev le remplace à la tête de la petite république sécessionniste.
Les autorités indépendantistes précisent que Djokhar Doudaïev est tombé, victime «d'un attentat commis par les services secrets russes avec la participation de moyens d'observation satellitaires de certains pays occidentaux». Déclaration corroborée par un haut responsable du ministère russe de l'Intérieur qui, sous garantie d'anonymat, confirme que Doudaïev avait réuni ses proches dans une ferme du village de Gekhi-Tchou dans l'attente d'une importante conversation par téléphone satellitaire avec l'un des médiateurs proposés par le Kremlin pour tenter de trouver une solution politique au conflit en Tchétchénie. A l'heure prévue pour le contact avec l'émissaires de Boris Eltsine, le groupe de dirigeants indépendantistes se serait rendu dans un champ, à la lisière d'un bois, afin de déployer son matériel de transmission, s'exposant à «une série de frappes aériennes dont l'obje